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Au lendemain d'élections présidentielles controversées, des Vénézuéliens de tous horizons sont descendus dans la rue pour exprimer leur méfiance collective à l’égard des résultats officiels, leur indignation face à la grave crise économique et politique que traverse leur pays et leur demande de changement radical. Pendant un bref instant, leur nombre et l’unité de leurs voix ont laissé espérer qu’une fenêtre d’opportunité s’était ouverte pour un véritable changement. Dans les pays confrontés à des violations massives des droits humains, il arrive parfois qu’une fenêtre d’opportunité s’ouvre pour que la société se rassemble et trace un chemin vers la paix et la justice. Malheureusement, de telles fenêtres ne restent pas ouvertes indéfiniment.

En juillet, le président colombien Gustavo Petro s'est rendu à New York pour s'adresser au Conseil de sécurité de l'ONU sur l'état de la mise en œuvre de l'accord de paix de 2016 entre le gouvernement colombien et le groupe de guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie. Au cours de sa visite, Petro a également inauguré un monument commémorant la quête constante de la paix par le pays.

Le mois dernier, les États-Unis ont officiellement célébré le 19 juin pour la quatrième fois depuis que le président Joe Biden l'a déclaré jour férié fédéral en 2021. Les commémorations sont l'occasion de reconnaître les étapes passées et de réfléchir à leur pertinence pour le présent. Dans l’esprit de Juneteenth, il est important de souligner et de célébrer les victoires et les progrès accomplis dans la réalisation de la promesse de liberté pour tous.

Les bouleversements régionaux résultant de la guerre en cours à Gaza ont créé davantage d’obstacles sur le chemin déjà complexe vers la paix au Yémen. Les rebelles Houthis poursuivent leurs attaques en mer Rouge, qu'ils qualifient d'actes de solidarité avec la Palestine, malgré les représailles des...

Trente ans après le génocide des Tutsis au Rwanda (7 avril - 17 juillet 1994), les souvenirs douloureux de ces 100 jours au cours desquels près d'un million de citoyens rwandais ont perdu la vie, hantent encore les populations locales, du reste de l'Afrique et du monde. Ce triste anniversaire marque une nouvelle occasion de se souvenir et d'honorer les victimes et les survivants du génocide, et de reconnaître la force et la résilience extraordinaires dont ils ont fait preuve à la suite de cette tragédie. L'ensemble des pays africains et du reste du monde doit se saisir de cette opportunité pour s'interroger avec lucidité sur les politiques et mécanismes mis en place pour prévenir de telles atrocités.

Le 29 février 2024, le Comité technique mixte Gambie-Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a tenu sa réunion inaugurale sur la création d'un tribunal hybride chargé de demander des comptes aux personnes responsables des violations flagrantes des droits humains commises dans le pays entre juillet 1994 et janvier 2017 sous la dictature de l’ancien président Yahya Jammeh. Un tel tribunal internationalisé offre l’opportunité de responsabiliser pénalement les victimes et la société gambienne dans son ensemble. Il s'agit également de la dernière étape du parcours de justice transitionnelle de la Gambie.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues du Kenya le 27 janvier après le meurtre horrible de plus d'une douzaine de femmes pour dénoncer la violence à l'égard des femmes et exiger que des mesures soient prises pour y mettre fin. Les manifestants se sont ensuite rassemblés à Nairobi le 14 février pour une veillée de la Saint-Valentin en hommage aux plus de 30 femmes assassinées dans le pays jusqu'à présent cette année et pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il déclare le fémicide et la violence à l'égard des femmes une urgence nationale et qu'il établisse une commission pour y remédier. crimes et briser ainsi le cycle de l’impunité. Ces efforts sont louables et inspirants. Cependant, les violences physiques et sexuelles contre les femmes et les féminicides – parfois perpétrés par des agents des forces de l'ordre censés les protéger, comme le prévoit la Constitution kenyane de 2010 – persistent au Kenya depuis des décennies.

En 2021, la République centrafricaine a créé la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation (CVJRR) pour établir la vérité, obtenir justice et restaurer la dignité des victimes, en vue de parvenir à terme à la réconciliation nationale. Dans ce pays fragile, meurtri par des épisodes successifs de violences, la justice, au sens le plus large, a toujours été et reste une revendication de toujours des victimes. Après une longue phase d'opérationnalisation, la CVJRR s'apprête enfin à commencer à enregistrer et à entendre les témoignages des victimes. La première étape de ce processus est la prise de déclaration, qui nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs clés pour réussir.

Tout au long de l'année 2023, les experts de l'ICTJ ont offert leur point de vue unique sur les dernières nouvelles à travers le monde dans le cadre du Rapport mondial. Leurs commentaires perspicaces ont mis en lumière l’impact de ces événements sur les victimes de violations des droits humains ainsi que sur les luttes plus larges pour la paix et la justice. Dans cette édition, nous revenons sur l'année écoulée à travers la rubrique Choix de l'Expert.

Le 25 octobre, l'Union africaine (UA) et l'Union européenne ont officiellement lancé leur Initiative conjointe pour la justice transitionnelle en Afrique (ITJA) à Addis-Abeba. Le projet se déroulera sur une période de trois ans et promouvra les processus nationaux de justice transitionnelle en Afrique, conformément à la politique de justice transitionnelle de l'UA et à sa feuille de route. L’ITJA présente plusieurs caractéristiques uniques qui, si elles sont adoptées et mises en avant par tous les acteurs, ont le potentiel d’ouvrir la voie à une voie nouvelle et inspirante vers la paix, la justice et le développement durable sur le continent africain.